
Bordeaux, France
(idées de couvertures)


à éditer...
Le pitch
Faire fortune en postant des vidéos sur internet, c’est déjà une drôle d'actualité, une aventure rare. Une fois au sommet, y rester, est une autre histoire.
C’est pourtant le challenge tordu que devra relever Éric Micheline, ce vidéaste Français complètement atypique qui n'a jamais filmé que des trains au Japon…
A quel prix ce néo Samouraï des Rails y arrivera-t-il ?... s'il y arrive...
Roman Noir + Jaune*, tiré de faits réels
* Polar japonais, autrement baptisé Japolar (un nouveau genre…)


Pourquoi ce roman ?
De septembre 2019 à septembre 2020 nous vivrons tous l’année du Japon : Coupe du monde de rugby, sacre du nouvel empereur Naruhito, et à partir d’août 2020 Jeux Olympiques de Tokyo. Je ne doute pas que l’actualité nous rajoute quelques sujets brûlants autour de Carlos Ghosn, du million de tonnes d'eau radioactive relâchée dans la mer à Fukushima probablement juste après les JO, des robots de plus en plus intelligents et indispensables, des dauphins et des baleines, du vieillissement alarmant de la population, d’un tremblement de terre ou d’un tsunami ami…
« Le samouraï des Rails » devrait faire partie de la fête estivale chez nombre de libraires et de journalistes qui surfent sur l’actualité. Et si c’était le roman de l’été ou de la rentrée ?
Derrière le roman, l'attrait du paysage japonais :
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Bien sûr le high-tech avec deux piliers : les trains, sacro-saints et à la ponctualité qui renvoie notre SNCF à l’âge du fer ; mais aussi la digitalisation, l’Intelligence Artificielle, les YouTubeurs délirants (otakus) et l’usage abusif d’Internet…
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Le problème sociétal des célibataires (47,1 % des hommes et 34,6 % des femmes) avec son lot de bizarreries comportementales, dont celles liées à la sexualité (penchant inassouvi pour les jeunes-filles, mangas, love-dolls, etc.)
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Notre héros Français, japo-niais au départ, va tomber amoureux de tout ce que représente ce pays et lentement se décaler jusqu’à se mettre « hors-jeu » et attaquer ce que le Japon a de plus précieux.
Sous-tendu par un attentat visant un des symboles "intouchable" du Japon, une intrigue policière menée à la baguette, un bain culturel salé et un érotisme japonisant décadent, ce roman insolite va se déguster comme un sushi… à cru.
Premières lignes...

12 septembre 2001. En voyage au Japon, le jeune Éric Micheline poste sur le net, pour être précis sur YouTuyo.com qui vient de naitre, une vidéo qui se veut pacifiante. C’est le contre-choc soft qu’il propose en réplique aux attentats meurtriers de New-York. Expression de son côté zen. Trains transporteurs de vie contre avions porteurs de mort.
Quinze minutes durant, des écolières d’Hakuzo, petite ville de la région de Kantō, prises de dos et au ras du sol, jupettes écossaises pas plus larges qu’une obi, regardent passer les trains à un passage à niveau comme il en existe là-bas encore des milliers. Fin de jour grisâtre sur automne précoce au pays du Soleil Levant. Rien que de très banal. Entre brouillard et insignifiance. Plan fixe. Cadrage de biais. On pourrait croire à un énième remake, un de trop mais celui-ci made in Japan, de « L’arrivée d’un train en gare de La Ciotat, 1895 », premier film de Louis Lumière. Mais non. Pas de bande-son non plus si ce n’est le bruit intermittent acier sur acier - bogies sur rails, Ta-tam ta-tam, roulement de tonnerre, puis très vite chemin de fer enfui avec son raffut, paix des tympans, fin fond feutré du néant, calme impérial. Un feu rouge clignotant d’anémie et son signal sonore au grelin métallique poussent à la nostalgie. Entre eux-deux plombe le silence, comme tamponné. Barrières qui subito se redressent en frissons d’épileptique avant de s’immobiliser en longs cous de girafes maquillées rouge et blanc, position de garde-à-vous instable. Belles bébêtes de fer fluettes, bêtes fières et muettes. Quelques rares fantômes d’automobiles grises passent encore, indistincts, impassibles comme le temps qui s’effiloche, à peine suivis de vagues nébulosités bleuâtres. Mais déjà le cycle ensō[1] reprend. Voyage infini. Cycle de vie à perpète. Plein. Simple. Inépuisable train-train, Ta-tam ta-tam. Barrières, lumières, grelins, trains, trains et arrière-trains d’écolières. Encore et encore. En boucle pour disperser brouillard, vide et ennui. Ta-tam ta-tam scandés. De rail en rail. Métal sur métal. De jour et de nuit. Ta-tam ta-tam. Des centaines de centaines de scènes vues et revues…
[1] Un "ensō" est une peinture japonaise à l'encre faite d'un seul trait représentant un cercle le plus souvent ouvert. Parmi ses diverses significations, le cercle représente le cycle sans fin de la vie. L'Ensō est un symbole spirituel de grande importance puisqu'il combine le visible et l'invisible, il est le Vide, la Simplicité, la Plénitude, la Perfection, l'Harmonie